Madame Irma

Nouveau petit passage chez nous pour constater que je ne me moque pas que des films américains. Il s’agit souvent de vieux comiques télé qui nous faisaient rire le soir du nouvel an quand on avait le bidon rempli de chapon et de chocolats.

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Je sais, j’attaque sur du lourd et je tire un peu sur des ambulances, vous m’envoyez navré.

Le film débute par le réveil de Francis (Didier Bourdon), la caméra le suit et à chaque apparition ou information extérieure d’un élément, on nous donne son prix. Ce n’est pas clair dit comme ça, mais, ainsi, après avoir vu le prénom de sa fille sur la porte d’une chambre, on apprend que son école privée coûte 3000 euro annuel (toute somme est payée par Francis forcément hein), l’école de Théo, le fils aîné issu d’un autre mariage : 4800 €/An, le Frolic de Stock Option, le chien : 1000. la villa, 4800 par mois. Là, nous avons le sérieux. Maintenant, on prend la même idée, on ajoute des interventions d’Inès la femme de Francis et on en fait des blagues !

« t’as pensé au cadeau pour mémé ? »un mont blanc = 4807 mètres, puis on ajoute une virgule : 480,7 euros pour le stylo

La voiture : une Audi, donc OOOO euros.. comme le logo

«Chéri, vivement le Brésil hein » « oui, oui » (6000 €) «Et on a qu’a voyager en Business» (12 000€)

La pension à l’ex femme : xxx euros.

Ouf, ça annonce du lourd effectivement. Avec un aperçu sur la vénalité des femmes.

Nous apprenons aussi que le couple Francis-Inès est très ami avec Ludovic-Brigitte. Ludo est joué par Pascal Légitimus et est médecin, Brigitte par Catherine Mouchet et semble vouloir se pendre.

Désolé pour ce passage d’intro, légèrement mal fait.

Francis est directeur de la division française d’une banque américaine dont le slogan est « No Pain, no Gain” (ça a son importance) et aujourd’hui, c’est la big réunion avec la grande patronne, le tout en visio conférence. Francis réunit donc ses principaux collaborateurs et attend fébrilement le moment où la petite sonnerie skype résonne.

Première déconvenue, il semble que ce soit une Multi vidéo conférence, la patronne (qui est le sosie de Margaret Thatcher) s’adresse donc à tous les bureaux nationaux et annonce la fermeture de certains d’entre eux dont celui de Paris. Bim! Les vacances au Brésil en string a plume de paon semblent mal barré pour Francis. Dans les jours qui suivent, ce dernier se voit remettre sa lettre de licenciement par une envoyée de la direction jouée par Johanna D’Hélène et les garçons. Ah ah ah… C’te honte quand même.

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 – Dis José, comment tu as fait avec PSA? J’en chies avec Florange là

– Te fais pas de bile Nico, penses a Arnaud Montebourg qui devient tout rouge et rigole un bon coup

 un malheur n’arrivant jamais seul, il est de corvée de dîner avec des amis qui sont tous cadres supérieurs niveau platinium ayant des plans de vie caricaturaux comme pas possible. Limite gerbant. Francis, pour ne pas avouer son licenciement, annonce qu’il a une promotion au siège londonien.

Allez, dites moi que ça part dans un trip à “l’emploi du temps” de Laurent Cantet, allez, allez, même si c’est pas raccord avec l’affiche… Et bien non! Inès conduit son mari à l’aéroport, qui, une fois dans le hall, se barre et va louer une chambre d’hôtel type Formule 1 dans les environs. le stratagème marche, il se fait envoyer par Ludovic, des cadeaux typiques londoniens (donc les trucs a la con comme le singe qui montre sa bite et des big ben en plastique) mais un soir, s’en est trop. ça peut pas continuer comme ça, et au bout d’une marche d’homme tourmenté classique (mains dans les poches, tête baissée), il tombe sur une caravane de voyante (jouée par Julie Ferrier).

Très sceptique, il ne se laisse pas prendre au jeu de la voyance et des divinations de la gitane, en démasquant assez vite les quelques astuces. Une demi heure de consultation et un peu plus d’une cinquantaine d’euro, l’idée germe en lui et n’hésite pas à provoquer la voyante. Cette dernière sait qu’il s’est fait lourder et qu’il a une femme vénale mais qu’elle n’a que faire de lui et du genre de clientèle qu’il représente, en disant “Espèce de narvalo, retourne chez Milhouse de la star ac, monsieur le député”.  😐

Accompagné de Ludo, il explique son plan. Devenir Madame Irma sur la seule base du fric à prendre: 80 euro par demi heure. soit un peu plus de 7000 euros semaine… mais pour ça, il faut s’équiper avec une caravane sympathique et surtout des équipements. On va donc, au salon de la voyance, mais oui!!! Le temple des charlatans qui lisent l’avenir sur la plante des pieds, des couleurs criardes et des blagues pourries. Et oui. une boule de cristal donne droit à “elle existe en Duralex?” un “- votre couleur est l’orange!” à “Ah non, il est chez SFR« . Au putain. Sérieux?

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 -Pascal, j’ai une superbe vanne. J’achète cette robe et je dis « allez! On part » rapport aux taches du léopard

-je ne suis pas sûr Didier, j’ai utilisé cette blague sur « Antilles sur Seine »

 Les emplettes terminées, Francis teste sa tenue en allant par surprise au cabinet de Francis, en garant bien sûr au préalable la caravane sur le parking. Bien sur. Pourquoi faire un peu dans la discretion quand on peut aller aux gros sabots. Il ne manquait que la Cucaracha…

Ludovic ne le reconnaît pas et est stupéfait de la transformation de son meilleur ami qui, subitement, à un malaise mais toujours le mot pour rire après avoir identifié la raison de cette chute de tension, la gaîne. “No pain, no gaine”

Arpès que Ludovic est “gentiment” aidé Francis à installer sa caravane dans un quartier du 93 “parce que ça fait plus typique” vu que son alter ego voyante est d’origine roumaine ( 😉 😉 ), Francis met au point les derniers éléments de son plan d’attaque “gagner du fric” en installant caméra donnant sur l’entrée de la roulotte, quelques phrases d’accroches en anti sèches, des miroirs bien placés permettant de scruter les détails comme la couleur des chaussures et nous avons droit au combo “un client – une vanne” alors allons y gaiement!

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– et si rien ne marche, je peux faire d’autres tours pour vingt euros.

 – le sosie de Nadine Morano: “vous etes roumaine? comme moi! je ne parle pas roumain mais vous pouvez le faire avec les cartes de là bas? “ 

Francis: “ah non, il faut impérativement parler en roumain” […]

Sosie: “en tout cas, ça fait plaisir de voir une vrai voyante

Francis “Tchao… Ceauscu”

– la vieille qui demande de l’encromancie nous donne une jolie teub comme résultat “vous, vous êtes amoureuse”

– Le patron du bar qui demande le tiercé -> lecture du tiercé magasine

– à un voyou qui se fait tirer les cartes: “La justice… le jugement… la force” “c’est bien ça, la force” “oui, en espérant que ce ne soit pas la force de l’ordre”

à une ancienne collègue noire de banque “vous venez de loin” “ben non, de Poissy”ben c’est assez loin, avec les changements non? 😐

Un véritable succès pour Francis, qui se vante en appelant Ludovic “Hey, je viens de me faire 1500 euros en une journée!! Woohoo”. Ludo ne peut se targuer que de consultations a 27 euros 😦 Pauvre docteur.

Je ne sais pas vous, mais à ce moment du film, je trouve que Francis est un gros connard. Contrairement au patron du bar qui, content d’avoir une nouvelle clientèle, n’hésite pas à dire que “Mme Irma, c’est une femme qui a des couilles”. OH OH OH!!!

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 – Et dans les taches de sperme, tu lis dans les taches de sperme? J’en fais plein sur ta jupe là!!

  Mais un jour, avec la venue d’un petit vieux voulant parler à sa défunte femme, Francis à une vision et balance ce qu’il ressent, il a un flash. Le vieux est stupéfait de voir que Irma sait que sa femme n’était pas vraiment sa femme vu qu’ils n’étaient pas mariés (putain de scandale). Du coup, Francis fait gratuit pour le vieillard. C’est vrai que ce serait con de faire cracher la tune quand on a un développement sensoriel plutôt qu’un assemblage de traquenard.

Bref, Francis doute un peu, et vu que son couple semble sentir un peu le sapin surtoût après les conseils merdiques de son ex femme (qu’on voit de temps en temps, assise a la même place du même café, peut etre est elle une maquerelle?)

 Ludovic, lui, n’en peut plus de ces conneries. comme nous. Alors, il décide de sortir le couplet du gentil médecin venant en aide à son ami en galère de boulot “j’ai un patient qui a un membre de sa famille qui est directeur de la boite x et qui recherche quelqu’un”. Ah oui, si les médecins trouvaient du boulot comme les maladies… Francis rechigne à passer l’entretien, mais par amitié y va quand même et là, on nous vend du rêve car, le directeur en question, après nous avoir fait deviner sur quoi portait son entreprise, nous annonce que le métier en question consiste à réussir à devenir important dans le monde du rivet fixe sur les portes d’avions. Francis perdu dans les limbes d’un avenir radieux qui s’annonce, s’égare et se le fait remarquer par le patron. Alors question pratique que réponds Francis l’artiste? “Excusez moi, je rivet (je rêvais)”

 Là, faut se le dire franco, Didier Bourdon ne devait pas être celui qui écrivait les blagues des Inconnus, c’est pas possible de sortir vanne miteuse sur vanne miteuse. PAS A CE POINT! il avait un flingue sur la tempe?

 Mais le pire n’est pas encore arrivé car, il faut le dire, pour l’instant, il n’y a pas vraiment de trame. Inès voit du fric arrivé et ne se pose pas trop de questions, elle est juste un peu énervée de voir qu’elle n’est pas désirée à Londres alors qu’il y a des soldes chez Harrod’s sur les chapeaux avec l’Union Jack.

Chez Brigitte et Ludovic, ça pue un peu plus. Plus de folie, pas d’amour, la routine… alors Brigitte va consulter Madame Irma! Francis la reconnait et se cache derrière un éventail pendant toute la session et entend alors des questions sur l’intimité du couple. Francis, un peu prude alors qu’il passe ses journées déguisé en travelo raté de Cesson-Sévigné, propose à Brigitte de provoquer la sexualité de Légitimus (rien que cette phrase me donne la gerbante). Brigitte sort rassurée et convaincue.

 Après une pause bistrot (avec drague insistée du patron qui doit donc aimer les femmes a couilles :s), c’est son fils qui vient! Merde! Et ce dernier balance qu’il fait partie d’une secte qui l’a aidé a sortir de la drogue. Francis est dévasté. Va-t-il apprendre que Théo se tape Ludovic en backroom? non. Et pourquoi, parce que c’était une blague de gosse. En effet, il avait tout découvert. ça le fait même marrer tiens. Francis lui dit “j’ai cru avoir un flash” et se fait photographier par son gamin avant son départ. Pourquoi? Pas la vanne Flash – appareil photo, non là j’ai abandonné.. mais le coup de venir, le prendre en flag, rire un bon coup et, je pense, provoquer du chantage à Inès ou à sa mère la maquerelle?

 Quand Francis rentre chez lui, Inès fait la gueule et pense que son mari lui cache un truc (peut etre le fait que vous n’avez pas été au Brésil, gourdasse!). Au même moment, Brigitte, elle, fait subir les pires outrages visuels a Ludovic en se dandidant dans une nuisette transparente laissant déborder le gras de ses cuisses et de son ventre. Beurk.

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 Pourquoi ça me rappelle la mort de Marylin par Groland * ?

   Le Lendemain, Ludovic vient rendre visite à Irma disant que c’est bon merde, arrêtes de faire chier ma femme a révéler ses sordides plans culs et accepte le taf chez Rivet-man! Francis n’a pas le temps de rétorquer une vanne entendue aux Grosses têtes que Inès l’appelle et lui annonce qu’elle se rend chez une voyante conseillée par Brigitte. OH MAIS ATTENDEZ??? C’est Irma! Alors que faire? Et bien profiter de Ludovic pour lui faire mettre le déguisement. (de dieu) et vous savez quoi? Ben ça marche. Ludovic donne des bonnes prédictions(en étant bien soufflé par Francis) à inès et elle peut ainsi quitter la caravane en toute quiétude laissant aussi Francis reprendre le contrôle de son bizness. Faut dire que les antillaises roumaines sont assez rares.

 Francis est crevé de sa journée et décide de rentrer, déguisée en Irma, chez lui en taxi. Petite anecdote inutile, le chauffeur du taxi est le mec qui jouait l’huissier de justice dans les trois frères, vous savez, celui qui se fait mettre un slip sur la tête et traité de sac à merde… peut être je vais rejuger ce film du coup.

 une fois chez lui, affalé dans son fauteuil, Francis constate qu’il est toujours en Irma, qu’il a oublié son argent au bar et que sa femme va pas tarder à rentrer. Et là, nous basculons dans le classique théâtre de boulevard: des portes s’ouvrent, les gens s’évitent de justesse, Inès trouve enfin les clés pour rentrer, Francis à laisser les talons dans le salon, il part les récupérer en entendant qu’Inès n’est plus dans le hall d’entrée mais constate qu’il a toujours ses ongles vernis! Hop, il se planque dans le cellier, Inès a cru entendre du bruit, appelle le portable, qui est resté sur la table du salon et sonne donc dans le vide! on a donc droit au répondeur “Laissez un message après le pléonasme ou le bip” (:|)

Inès crie, elle sait qu’il est là avec une femme! Il doit sortir ou la perdre. Francis sort, verni et tenant ses talons a la main. Inès ne comprend pas et se casse… pour aller prendre conseil auprès de son fils et l’ex femme? Qui… Qui ferait ça?

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 Amis puceaux: petite astuce pour pimenter votre masturbation, pensez au verni pour faire comme si c’était Samantha de 1ere L.

  Bref, pour finir sur un happy end, Théo montre la photo de son père en Irma, Inès va chercher Francis dans la caravane pour avoir le fin mot. Explication – Réconciliation – Acceptation du poste des rivets.

 Le générique de fin (dans son intégralité) défile avec des séquences “blagues non gardées” de voyance se terminant sur Francis consultant Irma qui répond à je ne sais plus question par “Stéphanie de Monaco?” Mais le fin du fin est Didier Bourdon en Irma qui à la toute dernière minute nous demande “j’espère que vous n’avez pas trop souffert?” Non mais sérieux…. C’est le meilleur second degré de tous les temps ça?

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 “j’espère que vous n’avez pas trop souffert?”

 Ce film, vous l’avez compris, est un gros ratage. des vannes faciles, pas de scénario, de cohésion. On se demande si y a un vrai projet derrière ce film? j’ai de bons souvenirs des “trois frères” et du “pari” ayant réussi le coup de faire rentrer dans le langage courant des expressions comme “tchuss”, “100 patates” ou “bien, pas bien” etc… là, même en ayant beaucoup de recul, loin, très loin, il n’y a rien.  C’est même triste.

* http://www.youtube.com/watch?v=KgPCTMHfsWE

 Réponse à la question affiche: le point d’interrogation après Didier Bourdon!

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